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FRANÇOISE HÉLARI
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I

Comme j’étais dans mon jardin à me promener,
Ma sœur vint et me dit ;
Ma sœur vint et me dit,
Que Françoise Hélari était une jolie fille.

Pourtant, je ne la crus pas,
Et j’allai moi-même la voir ;
J’allai moi-même la voir,
Pour son malheur et pour le mien.

— Bonjour et joie dans cette maison,
Où est Françoise Hélari, que je ne la vois ?
— Françoise Hélari est allée à Saint-Brieuc,
Pour apprendre le français.

Le jeune baron disait
Au vieux Hélari, ce jour-là :
— Faites-moi voir votre fille,
Ou je vous tuerai sur l’aire de votre maison !

Françoise Hélari a entendu,
Et elle a descendu l’escalier ;
Elle a descendu l’escalier
Et a salué le jeune baron.

Puis elle déploya une nappe blanche
Et mit dessus une miche de pain,
Bouteille de vin rouge et de vin blanc,
Et des tasses d’argent, pour y verser (à boire).

— Mangez, buvez, faites bonne chère,
Moi, je vais chercher de l’eau au puits de mon père.
Françoise, si vous allez chercher de l’eau,
Moi, j’irai aussi, pour vous aider.

Et il l’emmena dans sa maison,
En dépit de sa mère et de son père ;
En dépit de sa mère et de son père,
C’était pour eux un crêve-cœur.

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