— Où est Marguerite, (la fille) du Sénéchal,
Puisqu’elle n’est à s’ébattre sur la rue ?
Puisqu’elle n’est à s’ébattre sur la rue,
Avec sa robe d’écarlate ?
— Elle est dans une chambre bien fermée à clef,
Et la clef est dans la poche de son père.
Le clerc Le Glaouiar disait,
En arrivant au pied de l’échafaud :
— Donnez-moi mon violon,
Pour que j’en joue encore pour les jeunes gens,
Afin que les gens d’alentour m’entendent.
Surtout ceux qui sont dans des chambres !
Quand Marguerite (la fille) du Sénéchal l’entendit.
Elle déchira ses draps de lit ;
Elle déchira ses draps de lit,
Pour en faire des cordes pour descendre.
Marguerite (la fille) du Sénéchal disait,
En arrivant au pied de l’échafaud :
— Vous, mon père, vous êtes là sur votre siège,
Et je voudrais vous voir la corde au cou !
Si je suis la fille du Sénéchal,
On fera un peu comme je dirai :
Faites descendre le clerc,
Et je l’épouserai sur-le-champ !
Descends de là, clerc bon gars,
Pour faire baptiser fille ou fils.
Puis je vendrai mes (beaux) habits,
Et j’irai travailler au champ.
Le vieux Le Glaouiar répondit
À Marguerite (la fille) du Sénéchal, quand il l’entendit :
— Dusses-tu avoir dix-huit enfants.
Je les habillerai tous de satin blanc ;
Je les habillerai tous de satin blanc.
Et les enverrai à l’école en une bande.
Il y a dans ma maison sept charrettes ferrées,
Avec un attelage de chevaux pour chacune ;
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