— S’il y a linerie à la métairie,
Seigneur Le Glazon, j’y irai ;
J’y irai pour me promener,
Voir les gens et les sonneurs (ménétriers).
Le seigneur marquis disait,
À Anne Lucas, en l’entendant :
— Anne, si vous m’obéissez,
Vous n’irez pas à la linerie.
Le marquis va à Paris,
Et laisse Anne à sa discrétion.
À peine eût-il tourné le dos,
Qu’Anne Lucas dit :
— S’en fâche qui voudra,
Pour moi, j’irai à la linerie.
Quand vous irez porter le goûter, fermière,
J’irai avec vous, pour me promener ;
J’irai avec vous, pour me promener,
Voir les gens et les sonneurs.
— Anne Lucas, si vous m’en croyez,
Vous n’irez pas à la linerie ;
Vous n’irez pas à la linerie,
Quand le seigneur arrivera, il s’en fâchera.
Mais Anne n’a pas obéi,
Et elle est allée à la linerie.
Quand ils ont pris leur repas,
Les jeunes gens sont toujours joyeux ;
Les jeunes gens sont toujours joyeux,
Et le sonneur a commencé de sonner.
Et quand le sonneur commence de sonner,
Anne (sentait) son cœur tressaillir ;
Et les jeux commencèrent,
Et voilà Anne au milieu des ébats.