— Consolez-vous, héritière, ne pleurez pas,
Car vous n’aurez pas de mal,
Ni davantage votre doux clerc :
Petite héritière, ne pleures pas.
Le clerc de Laoudour est un bon gars
Pour conduire sa douce à la danse !
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Il n’avait pas fini de parler,
Qu’il tua le chevalier de Lampaul !
Quo’il tua le chevalier de Lampaul
Avec dix-sept de ses consorts !
Le clerc de Laoudour disait,
En arrivant à Kermarzin :
— Voici votre fille, bien portante et sans reproche,
Comme quand sa mère la mit au monde.
Je vais, à présent, faire un voyage
Vers le palais du roi ;
Vers le palais du roi,
Pour demander sûreté pour ma vie.
Le clerc de Laoudour disait,
En arrivant dans le palais du roi :
Bonjour, roi et reine,
Je suis venu jeune à votre palais.
— Quel crime as-tu donc commis,
Pour venir, si jeune, nous voir ?
— J’ai tué le chevalier de Lampaul,
Avec dix-sept de ses consorts ;
Avec dix-sept de ses consorts,
En protégeant l’honneur de ma femme.
Elle n’est pas encore ma femme,
Mais elle est sur le point de le devenir.
— Il est bien vrai que tu l’as tué,
Car il m’est arrivé une lettre contre toi,
Et avant de quitter ce lieu,
Tu perdras la vie sur la place !…