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VII.


Et au bout de neuf mois après,
Isabelle eut du contentement :

Isabelle était auprès du feu,
Chauffant un petit juif…

…………………………………………

Petits oiseaux qui volez,
Faites mes compliments en Bretagne ;

Faites mes compliments aux gens de mon pays,
Sauf à celui-là, mon frère Louis, le voleur ;

Sauf à celui-là, mon frère Louis, le voleur,
Qui m’a vendue au Juif ! —[1][2]


Chanté par Marguerite Philippe,
de Pluzunet [Côtes-du-Nord].
1er  Octobre 1868





  1. Dans une leçon recueillie à Ploëgat-Guerrand par G. Le Jean, le voyageur géographe, on trouve SOUIZ au lieu de JOUIZ, et je pense qu’il faut, alors, traduire par SUISSE.

    Consulter un travail fort intéressant de M. d’Arbois de Jubainville où l’on compare notre ballade avec LE BARON JAUIOZ du BARZAZ-BREIZ, page 205. (Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, décembre, 1869.)
  2. Je n’ignore pas que le mot breton ordinaire pour rendre le mot Juif est Indew, pluriel Indewien ; mais ma chanteuse m’ayant affirmé qu’elle avait toujours entendu dire que le Jouis de son gwerz signifiait Juif, je reproduis fidèlement son opinion : la critique jugera ce qu’elle peut avoir de fondé.