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  — J’avais pensé, ma filleule,
Que vous aviez un enfant de mon mari.

  Elle n’avait pas fini de parler,
Qu’Anne Le Guillou passa (mourut).

III

  Quand Anne Le Guillou allait en terre,
La branche sifflait au-dessus de la charrette :

  La branche disait par son sifflement :
— Anne Le Guillou est loin d’ici !

  Madame de Kercadio disait
Au vieux Le Guillou, quand elle entendit (cela) :

  — Dût-il m’en coûter cinq cents écus,
Il faudra ouvrir le cercueil !

  Quand le cercueil fut ouvert.
On y trouva Anne Le Guillou ;

  Anne le Guillou y fut trouvée,
Belle comme un cierge bénit :

  (Elle tenait) la Vierge Marie sur ses genoux.
Et près d’elle était un ange blanc !

  Madame de Kercadio disait
À sa filleule, en la voyant :

  — Je promets, avec la grâce de Dieu,
De faire dire, pendant un an une messe par jour !

  Anne Le Guillou répondit
À sa marraine, quand elle l’entendit :

  — Priez pour vous même,
Pour moi, je ne suis pas en peine !


Chanté par Marguerite Philippe.