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  Les habitants de Saint Jude sont désolés,
Mais ceux de Plouëc sont consolés ;
Mais ceux de Plouëc sont consolés
Parce qu’ils retournent avec leur saint à Plouëc.

  Quand il arriva sur la terre de Plouëc,
La pluie commença de tomber ;
La pluie commença de tomber,
Pour arroser la terre de Plouëc.

  Et tout le monde disait, jeunes et vieux :
— Voici un miracle patent !
Voici un miracle patent,
Que Dieu fait en faveur du saint !

  Quand il arriva à Plouëc,
Il se rendit à la Trinité ;
Il se rendit à la Trinité,
Le lieu pour lequel Dieu l’avait prédestiné.

  Quand il arriva à la Trinité,
On lui bâtit un couvent ;
On bâtit un couvent neuf
À nos frères, pour prier Dieu ;

  On l’appela la chapelle de la Trinité,
Mais son nom a été changé,
On l’appelle le bourg de la Belle-Eglise,
Et on en a fait une trêve de Plouëc.

  À Kergrist et à la Trinité,
On prie Jorand, en Plouëc,
Mais c’est à la Trinité qu’il a été enterré,
On l’a mis contre un pilier.

  Le beau trésor que vous avez, habitants de la Belle-Eglise !
Posséder les ossements de Saint-Jorand dans votre église !
Grands sont les miracles qu’il a faits.
En faveur de vieillards, de gens affligés :

  En faveur de pèlerins,
Venus le voir à pied ;
En faveur de matelots,
En mer, près d’être noyés.

  Il y en avait cent huit,
Et ils invoquèrent saint Jorand,
Et tous ils furent sauvés,
Sans qu’aucun d’eux fût perdu.