Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 2 1874.djvu/568

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 553 —


IV

  Sa nourrice disait
À la reine, un jour :

  — Vous êtes terriblement fière,
Depuis que vous êtes devenue reine !

  — Préparez-moi des crêpes chaudes et du lait,
Et j’irai vous voir, ma nourrice.

  En arrivant chez sa nourrice,
Sa nourrice elle a salué ;

  Elle a salué sa nourrice,
Qui lui a dit :

  — Allez vous promener dans le jardin,
En attendant que le dîner soit prêt.

  Quand elle arriva dans le jardin,
Elle fut complètement déshonorée ;

  Elle fut complètement déshonorée
Par une bande de courtisans.

  Comme elle s’en revenait, sur le chemin,
Le Dauphin lui a demandé :

  — Ma pauvre femme, dites-moi
Pourquoi vous pleurez ?

  — (Je pleure) de voir que Dieu m’a fait la grâce
D’épouser un roi.

V

  Elle revêtit un habit de moine,
Et partit à minuit.

  Peu de temps après,
Les moines allèrent en tournée.

  En arrivant dans le palais,
Ils demandèrent à loger.

  — Oh ! oui, vous serez bien logés,
(Vous aurez) chacun un lit de plume pour vous coucher,

  (Vous aurez) chacun un lit de plume pour vous coucher….
Vous ressemblez à ma femme !