Afin que vous alliez à Saint-Brieuc, aujourd’hui,
Pour parler au seigneur Les Aubrays ;
Pour parler au seigneur Les Aubrays,
Et lui dire de venir jusqu’à moi.
Le page du roi disait,
En arrivant à Saint-Brieuc :
— Je dis bonjour à cette ville,
Le seigneur Les Aubrays où est-il ?
Quand le seigneur Les Aubrays a entendu (cela),
Il a mis la tête à la fenêtre ;
Il a mis la tête à la fenêtre.
Et il a dit au page du roi :
— Salut à vous, page du roi,
Pourquoi avez-vous besoin de Les Aubrays ?
— Je suis venu de la part du roi
Pour vous dire de venir jusqu’à lui ;
Pour vous dire de venir jusqu’à lui,
Pour combattre contre son maure sauvage.
— Page du roi, dites-moi,
Qu’est-ce que ce maure dont vous parlez ?
— Si vous promettez de ne pas me dénoncer,
Je vous ferai connaître son secret :
Ce maure-là, mon pauvre homme,
A sûrement de la magie du Diable.
Quand il jettera ses habits par terre,
Vous jetterez les vôtres dessus ;
Et quand il vous visera,
Lancez-lui de l’eau bénite.
Quand le maure ira (sautera) en l’air,
Présentez votre épée pour le recevoir.
— Tenez, petit page, voilà cent écus,
Puisque vous m’avez averti ;
Puisque vous m’avez averti,
Sans vous, j’aurais été tué.
Le seigneur Les Aubrays disait,
En arrivant dans le palais du roi :
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