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  — Bonjour à toi, dit-il, sire,
Qu’as-tu besoin de Les Aubrays ?

  — Je t’ai fait dire de venir jusqu’à moi,
Pour combattre contre mon maure sauvage.

  Quand le maure arrive dans la salle,
Il jette ses habits à terre :

  Il jette ses habits à terre,
Les Aubrays jette les siens pardessus.

  Quand il vient à le viser,
Il lui lance de l’eau bénite ;

  Quand le maure sautait en l’air,
Il présentait son épée pour le recevoir.

  Le maure du roi est tué,
Et c’est Les Aubrays qui en est cause.

  Quand le roi a vu (cela),
Il a dit à Les Aubrays :

  — Hâte-toi, dit-il, Les Aubrays,
De retirer ton épée de mon maure sauvage.

  — Je ne daignerais pas porter une épée
Qui a été dans (le corps) du maure du roi.

  Quand le roi a entendu (cela),
Il a dit à ses courtisans :

  — Mes courtisans, préparez-vous,
Car il faut que Les Aubrays soit tué !

  Quand Les Aubrays a entendu (cela),
Il a fait un saut par la fenêtre ;

  Il est monté sur son cheval,
Et a pris le grand chemin.

  Comme il s’en retournait, sur la route,
Il rencontra des gens qui charroyaient du foin ;

  Il rencontra des gens qui charroyaient du foin,
Et il demanda au maître :

  — Mettez mon cheval au timon (de la charrette),
Et jetez-moi sur le foin.

  Les gens du roi demandaient.
En passant (par là), tôt après :