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Si ce n’est la Sainte Vierge et son fils,
Qui sont tous les deux à les mettre en branle !
La Fontenelle disait
À ses soldats, là, en ce moment :

— Douze cents soldats sont avec moi,
Et tous ils donneront chacun un écu neuf ;
Tous ils donneront chacun un écu neuf,
L’héritière et moi (nous en donnerons) douze !

Et à présent, allons tous en route,
Et laissons leurs maisons aux saints.[1]
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III


La Fontenelle demandait,
En arrivant à Trébrian :
— Mon fermier, dites-moi
Où sont vos filles ?

Où sont vos filles ?
Il faut que j’en aie une.
Et le fermier répondit
À La Fontenelle, quand il l’entendit :

— Monseigneur, excusez-moi, je vous prie,
Vous n’avez pas besoin de mes filles,
Vous avez avec vous l’héritière de Coadelan,
La plus jolie jeune fille qui soit en ce monde !


IV.


Lettre est venue à La Fontenelle
Pour aller trouver le roi.
La Fontenelle disait,
En sortant de Trébrian :

— Au revoir à la paroisse de Tremel,
Si je le puis, je ne serai pas longtemps absent ;
Si je reste en vie, je reviendrai,
Si je meurs, j’enverrai une lettre.

La Fontenelle disait
En arrivant au palais du roi :
— Bonjour, roi et reine,
Je suis venu vous voir dans votre palais…


  1. Tout ce paragraphe qui n’a aucune raison d’être ici est une interpolation empruntée au Gwerz « Le siège de Guingamp, » qui précède.