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observations sur le conte précédent.

duire dans le château, et lorsqu’il voit en morceaux le cadavre de Virgile, il tire son épée et tue le serviteur. « Tout aussitôt, devant l’empereur et toute sa cour, un petit enfant nu tourna trois fois en courant autour du tonneau et s’écria : Maudits soient le jour et l’heure où tu es venu ici ! — Après quoi le petit enfant disparut. Personne ne l’a plus revu, et Virgile resta mort dans le tonneau. » On raconte la même histoire d’Albert le Grand, de Roger Bacon, et d’Agrippa de Nettesheim. Voyez Græsse : Der Tannhæuser und der Ewige Jude, 2e éd. p. 112. Il court encore aujourd’hui sur Théophraste Paracelse une légende d’après laquelle il aurait chargé son serviteur de le hacher en morceaux, de le mettre dans un tonneau, de le saupoudrer avec une poudre, ou de l’arroser avec un baume, et de n’ouvrir le tonneau qu’au bout de neuf mois. Mais le serviteur ouvrit le tonneau après sept mois, et y trouva un enfant de sept mois qui mourut aussitôt. (Voyez : Alpenburg : Mythen und Sagen Tirols, p. 309 ; Zingerle : Sagen, Mærchen und Gebræuche aus Tirol, p. 346 ; Peter : Volksthümliches aus Oesterreichisch-Schlesien, tome II, p. 29).


Reinhold Kœhler.