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Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 1, 1881.djvu/144

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m’ont déjà assisté, en pareille occasion, et je ne sais plus à qui m’adresser.

— Eh bien ! retournez à la maison, car je serai le parrain de votre enfant nouveau-né, et je me charge de lui procurer aussi une marraine. Trouvez-vous demain dans l’église de votre paroisse, à l’heure de midi, et amenez l’enfant ; son parrain et sa marraine y seront à l’attendre.

L’homme revint chez lui, tout joyeux de sa rencontre.

— As-tu donc trouvé si vite un parrain et une marraine ? lui demanda sa femme, en le voyant rentrer.

— Oui, femme, j’ai trouvé parrain et marraine, répondit-il.

— Qui sont-ils donc ?

— J’ai rencontré en mon chemin un vieillard à la barbe longue et blanche qui avait bien bonne mine, et il s’est offert pour être le parrain de notre enfant, et il a promis de nous procurer aussi une marraine.

— Comment ! Jean, un homme que tu ne connais pas ! Encore, s’il a bonne mine, comme tu le dis, et si c’est un honnête homme !

— Pour cela, oui, il a bonne mine, et ce doit être un honnête homme, ou je me trompe bien.

Le lendemain, vers onze heures, le père se rendit au bourg avec son enfant et une femme