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Ceci montre, bonnes gens, combien il est dangereux de prendre pour parrain le premier venu.

(Conté par Rose Kerambrun, Prat (Côtes-du-Nord), août 1873.)




VI


jésus-christ et le bon larron.



Joseph et Marie fuyaient vers l’Égypte avec leur enfant, l’enfant Jésus, pour le soustraire à l’édit du cruel Hérode, qui ordonnait le massacre de tous les nouveau-nés, dans la Judée. La mère et l’enfant étaient montés sur un âne ; le père les précédait de quelques pas, et ils allaient ainsi, comme de pauvres gens qu’ils étaient, mettant toute leur confiance dans la protection de Dieu.

Une nuit, ils furent surpris par un violent orage : éclairs, tonnerre et pluie torrentielle. Ils frappèrent à la porte de la première habitation qu’ils rencontrèrent et demandèrent l’hospitalité pour la nuit. La maison avait bonne apparence et paraissait habitée par des gens à l’aise, sinon riches.