Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 1, 1881.djvu/187

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sabots se chargent d’eau, et, toute la nuit, ils ont les pieds froids et ne peuvent dormir.

— C’est vrai, répondit le laboureur ; mais mon premier soin, en arrivant à la maison, sera de combler la mare.

Le vieillard reprit :

— Voici maintenant comment il faudra partager l’héritage : le laboureur, qui est resté à travailler à la maison avec son père, et qui est charitable envers les pauvres, aura ce qui est dehors et ce qui est dedans, ce qui est vert et ce qui est sec. Quant à vous deux, amendez-vous, faites pénitence, et, un jour, vous viendrez avec moi dans mon royaume, au ciel.

Le vieillard disparut alors, ils ne surent comment, et ils comprirent que cet inconnu était le bon Dieu lui-même !

(Plouaret, 1871.)