Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 1, 1881.djvu/385

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Et notre homme ramassa une pierre sur la route, l’introduisit comme une bonde dans le cul du cheval, et se mit à frapper dessus avec une autre pierre, pour l’enfoncer. Mais le cheval fit un violent effort et chassa la pierre, laquelle frappa notre homme au front, et avec tant de force, qu’il tomba raide mort sur la place.

— Ah ! ah ! s’écria alors l’Ankou en riant, je savais bien que je serais venu à bout de toi, d’une manière ou d’une autre.

Et ainsi mourut enfin Trompe-la-Mort.

(Conté par Barbe Tassel, Plouaret, novembre 1869.)


Pour ce dernier épisode, comparez : Le Navet, p. 135, de Littérature orale de la Haute-Bretagne, par P. Sébillot, premier volume de la collection de : Les littératures populaires de toutes les nations, et : Joan lou Pec, conte de l’Armagnac recueilli par Jean Bladé. Joan lou Pec doit mourir au troisième pet de son âne ; aussi essaie-t-il tous les moyens d’empêcher ce troisième pet. Il va chercher un pieu bien pointu et l’enfonce avec un marteau dans le cul de l’âne. L’âne s’enfle si bien et fait un effort si violent, que le pieu sort comme une balle d’un fusil et tue le pauvre Joan le Pec (Jean le Niais).


fin du premier volume.