Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 1, 1881.djvu/46

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

demander quelque chose à manger, un morceau de pain ou une galette de sarrasin ; mais, comme ils n’avaient point d’argent, ils n’obtenaient rien. Dans ce pays-là, les hommes ont le cœur dur. En passant par un bourg, ils entrèrent encore chez un boulanger. Mais, là aussi, ils furent mal reçus, et on les pria de déguerpir. Saint Pierre, avant de sortir de la maison, déroba un petit pain de deux sous et le cacha sous sa robe. Notre Sauveur avait tout vu ; mais il n’en dit rien. Ils se remirent en route. Quand ils furent à quelque distance du bourg, Pierre resta un peu en arrière de ses deux compagnons, afin de pouvoir manger son pain tout à son aise et sans être vu. Mais notre Sauveur, qui connaissait son intention, ne