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__Tous les oiseaux s’y trouvèrent,
Il n’y en eut qu’un seul qui ne vint pas[1].

__Aux noces du Roitelet,
Le mari est tout petit.


Chanté par Guillemette Plassart, du Cloître,
à Morlaix, janvier 1877.
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LE JEUNE COQ ET LA POULETTE
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Il y avait, une fois, un Coq et une Poulette qui s’étaient bien attifés, pour aller à une fête ; et, arrivés près d’une mare, ils virent là un pommier, et une pomme rouge dedans. — Hi ! fit la Poulette, va me chercher cette pomme rouge. — Je ne vais pas, répondit le Coq, car mon joli petit pied[2] tomberait dans la mare, et serait sali. — Non ! Non ! Va me chercher cette pomme rouge. — Et le Coq de monter dans l’arbre et de secouer (la branche.) — Est-elle tombée, la pomme ? — Pas encore. — Et le voilà de secouer encore, et la pomme de tomber. Mais, au moment où la pomme tombait, le joli petit pied du Coq tombait aussi dans la mare. — Je t’avais bien dit, Poulette ! Va-t-en, à présent, me chercher Chou, pour m’essuyer mon joli petit pied, sali dans la mare.

I

— Chou, viens essuyer le joli petit pied de Coq, qui est tombé dans la mare. — Je ne vais pas, dit Chou. — Eh bien ! Je vais chercher Chèvre, pour te manger. — Bien, vas-y donc.

II

— Chèvre, viens manger Chou ; Chou ne veut pas venir essuyer le joli petit pied de Coq, qui est tombé dans la mare. — Je ne vais pas, dit Chèvre. — Eh bien ! Je vais chercher Loup, pour le manger. — Bien, vas-y donc.

  1. C’est l’aigle, qui en voulait au Roitelet de lui avoir disputé la royauté sur les oiseaux, suivant la tradition.
  2. Var : — Mon joli petit pied d’argent.