— Je suis venue ici de bon cœur,
Demander votre fils Dauphin, s’il est en âge.
— A l’âge on ne regardera point,
Ni à ta qualité davantage ;
Je vais écrire une lettre...
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Margodic Le Quélennec disait à son père :
— Je n’irai pas à la messe, puisque je n’ai pas d’effets.
Si j’étais à Kerleino, je serais bien habillée,
En satin, en velours, de toute espèce de vêtements de luxe[1] ;
En satin et en velours, en damas moiré,
Des rubans sur mes chaussures, comme les demoiselles.
Le Seigneur de Kerleino disait à sa femme :
— Si vous y consentiez, j’aurais encore une épouse :
Margodic Le Quelennec est, je trouve, une jolie fille,
Je peux me mirer en elle, quand elle passe par ma chambre[2].
La dame de Kerleino, en allant à la grand’messe,
Margodic Le Quélennec a rencontré.
— Dites-moi, Margodic, si vous accepteriez
De venir à Kerleino faire femme de chambre,
Faire le lit du Seigneur, et balayer la chambre,
Pareillement, coucher avec lui, Margot, quand il le désirera ?
Les variantes suivantes nous ont été fournies par Jacquette Le Brun, de Pédernec.