Donnez un petit boudin à mon maître le plus jeune,
Et un peu de mon foie à ma maîtresse Louise.
Donnez un petit boudin à monsieur le recteur,
Et, au vicaire, Le Torec, un morceau de ma hure.
L’homme qui cherchait (le cochon volé) disait, en entrant
dans la maison :
— Mon cochon, à ce que j’ai appris, est logé en votre maison ?
La vieille lui répondit, et si rudement, en pleine face :
— Il y a quatre cochons dans ma crèche, il n’y a aucun d’eux
qui soit à vous !
— Et un (autre) sous l’escalier, dit la fille ;
Si vous étiez une femme honnête, vous ne devriez pas le nier.
Le recteur disait, revêtu de son surplis :
— D’après ce que j’ai entendu dire, c’est Goasdoué l’homme
à la truie ;
D’après ce que j’ai entendu dire, c’est Goasdoué l’homme
à la truie,
Lequel est, ce me semble, le gouverneur de mon église.
Et si vous avez envie d’entendre qui est l’homme au cochon,
Eh bien ! c’est Yves Goasdoué, de Landebaëron.
Goasdoué aura beau se glorifier de ses titres,
Il n’en a pas moins volé une charrue, manche et avant-train ;
Il n’en a pas moins volé une charrue, manche et avant-train,
Et quatorze paires de bas, dans la ville de Saint-Malo.
Le recteur disait, du haut de la chaire :
— Je vous prie, jeunes hommes, apprenez la chanson du cochon !
Je vous prie, jeunes hommes, apprenez la chanson du cochon,
Celui qui ne saura la chanter, en sifflera l’air !