« Mange-boutique, mange-tout, tu as mangé tes picaillons ! »
Voilà comme les oiseaux m’interpelleront, quand je passerai ;
Encore diront-ils, hélas !, — c’est ce qui me fera le plus de peine, —
« Là-bas tu ne boiras, ni cidre, ni vin, ni de l’eau pas davantage,
(tu ne boiras) que du feu ! »
Au nom de Dieu, mes amis,
Quand je serai malade, venez me voir.
Oh ! drin, drin, drin
Venez me voir, quand je serai malade ;
Vous me regretterez, si je meurs.
Au nom de Dieu, quand mort je serai,
Ne me faites sonner de glas ;
Le verre et les pintes,
Ceux-là me le sonneront.
Quand je serai mort, enterrez-moi,
Et ne me mettez pas au cimetière ;
Mettez-moi dans la cave au vin,
Ma bouche sous le robinet.
Quand la barrique défoncera,
Quelle ventrée je ferai !
Quand je serai mort et enterré,
Ne me mettez pas au cimetière ;
Mettez-moi sous le bénitier,
Versez sur moi cidre et vin,
Et diront les gars du verre (les amis de la bouteille)
— Disons pour lui chacun une prière ;