— Il est juste, vieille poison, que ton tour soit venu.
Ta beauté, ta jeunesse sont tombées sur tes sabots :
Vous trouviez la nuit longue et froide,
Et quand vous vous réveilliez, vous n’aviez personne...
Maintenant vous la trouvez plus longue,
(Maintenant) qu’il vous faut branler la cloche (bercer.)
Autrefois, quand j’étais à Bois-Rouan,
Moi, je ne marchais pas (à pied), toute seule :
Ou en carrosse, ou à cheval, (oui),
Mais toute seule (à pied) je ne marchais pas.
Autrefois, moi j’avais des souliers
Dont vous n’auriez pu voir les talons ;
Dont vous n’auriez pu voir les talons,
Tant il y avait de rubans à les couvrir ;
Des rubans d’argent et d’or,
Mais, à présent, hélas ! je suis pauvre.
Je m’imaginais que, quand je me marierais,
Nulle autre besogne je n’aurais à faire,
Que me laver les mains, toutes deux,
Aller au pardon, casser des noix.
Mais, à présent, il faut que je fasse pire (travail),
Piler l’ajonc avec mes pieds nus ;
Piler l’ajonc avec mes pieds nus,
Encore ai-je souvent le festin du bâton !
Les jeunes gens, quand ils se marient,
Doivent louer un jardin,