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   Sur moi, mes compagnes, prenez exemple.
Ne vous fiez pas aux hommes, surtout (quand ils viennent)
_______________________________ de loin de chez vous.

   Moi, je m’étais mis en l’esprit d’en aimer un,
Et j’ai eu ma croix d’extrême-onction,
____________________________pour me récompenser de ma peine.


Chanté par Vincente Guillou,
Guerlesquin, 15 septembre 1888.
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LES GENS MARIÉS
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   Approchez, jeunes gens,
Pour écouter de jolies farces,
Au sujet des gens mariés,
Qui ont l’esprit chagriné,
Les uns, par la pauvreté,
Les autres, par les enfants,
D’autres, par la jalousie, (m-à-m par le cheval de Hamon)
Qui est une terrible compagne.

   Pour (avoir été marié) deux ou trois ans,
Vous ne savez rien encore (du mariage).
Jusqu’à ce qu’il arrive de la famille vous chagriner,
(que) Quelque trois ou quatre (enfants)
Soient autour de vous à crier :
« De l’eau !» ou « du pain ! »

   Alors la femme aura regret à son temps passé ;
Quand l’époux rentrera au logis, elle sera en colère :
Il lui demandera
Qu’est-ce qu’elle aura.
Elle lui répondra, comme à un chien :
— « Oyez le cher cocu !
Dit la vilaine pièce,
Qu’est-ce qu’il raconte !
Lui, qui les entend
Autour de moi pleurant !
Je suis navrée de désolation,
A les entendre ! »