Monsieur de Kerjean disait
A François Simon, ce jour-là :
— Je t’apprendrai, François Simon,
A trousser la robe de ma dame,
Laquelle est brodée de fil d’argent,
Et n’est pas faite pour un paysan[1] !
François Simon répondit
A monsieur de Kerjean, quand il l’entendit :
— Lorsqu’arriva madame au moulin,
Elle posa la main sur mon genou ;
Elle posa la main sur mon genou,
En faisant mine de rire ;
Et elle alla alors dans mon lit,
M’appela « poltron » de là ;
Elle va entre deux draps blancs,
Avec un collier d’or à son cou ;
Vous-même, monsieur, auriez fait (la chose)
A une fille jolie qui vous eût plu.
— Dût-il m’en coûter cinq cents écus,
François Simon sera pendu !
Madame de Kerjean disait
A sa petite servante, un jour fut :
— Je voudrais (voir) le seigneur pendu,
François Simon à moi marié.
François Simon disait,
Sur le plus haut échelon quand il montait :
— Je vois d’ici dix-huit tourelles,
Et, dedans, dix-huit demoiselles ;
Elles portent Chacune un petit enfant,
Qui a les cheveux blonds comme les miens.
- ↑ Var. :
— Qu’est-ce qui te prend, porc de moulin,
De venir trousser une robe de satin ?