Maintenant, j’avais une vieille petite femme,
Laquelle n’avait qu’une petite molaire ;
Une petite molaire, qui était longue,
Lui attrapait jusqu’à la nuque ;
En triant des pois d’entre des fèves,
Mourut celle-là : voilà neuf !
Le lendemain, au matin,
On met la vieille dans sa tombe (son cercueil)
Et vendredi, si elle est refroidie,
Ira ma pauvre femme en terre ;
Et samedi, après midi,
Iront les sonneurs sur sa tombe ;
Iront les sonneurs sur sa tombe,
Et, s’ils dansent, je le ferai aussi.
Dimanche, après vêpres,
Iront mes chiens en deuil ;
Iront mes chiens en deuil,
Des rubans noirs à leurs queues.
(C’était) un vieux veuf de la Feuillée,
Lan dou di di, lan dou di dalla !
(Dont) mourut la femme, en s’allongeant sur le dos.
Landoudi, landouda, landoudi, didalla !
Trois jeunes filles de la ville
Allèrent à la maison (mortuaire) dire leur pater, (leur prière)
Elles ne parvenaient pas à dire leur pater,
Avec (le bruit que faisait) le veuf, en mâchant des poires.
— « Si vous étiez un brave veuf,
« Vous nous en donneriez à chacune une couple. »
Le vieux veuf, qui n’était pas pingre,
Leur donna à chacune une couple.