Page:Luzel - Soniou Breiz Izel vol 2 1890.djvu/85

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   J’entends mon enfant qui pleure,
Mon mari (est) sur son lit malade.

   Mon mari (est) sur son lit malade ;
Il m’étourdit (à force de crier) ;

   Si tu es étourdie (de ses cris),
Prends un couteau et tue-le !

   — Cavalier, je vous obéirai,
Puis je viendrai vous épouser.

   Et jeudi, s’il est refroidi,
S’en ira mon mari en terre ;

   Et vendredi, après mon dîner,
Je piétinerai la terre sur son dos ;

   Et samedi, après midi,
Il y aura des sonneurs sur sa tombe !

   Si l’on sonne, je danserai ;
Si on ne le fait pas, je chanterai.

   Et dimanche, après les vêpres,
Toutes mes poules prendront le deuil ;

   Avec des rubans rouges à leur queue,
Des rubans bleus à leurs pattes ;

   Des rubans bleus à leurs pattes,
Et de jaunes à leur cou !


Femme Mao, Pleudaniel.
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LA VEUVE
____


I

   Le pauvre cher vieux disait,
(Appuyé) sur son coude, dans son lit :

   — Je voudrais savoir la manière
De plaire à votre goût.