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vous écoutez le démon, vous serez damnés comme Katel[1]. »
— Voilà un gwerz bien sombre et bien triste, dit Francès ; chantez-nous un joli sone, Marianna, afin que nous allions nous coucher sur des idées un peu plus riantes.
— Je vous chanterai, si vous voulez, le sone de Marie Ar Moal ?
— Oui, chantez-nous le sone de Marie Ar Moal.
MARIE AR MOAL
(Traduction littérale)
I
Notre-Dame-des-Cieux,
Mon cœur est rempli de deuil[2].
Mon doux cloarec est allé recevoir les Ordres ;
Quand il s’en retournera, il sera prêtre !
Marie Ar Moal disait,
Un jour, à sa petite servante :
— Ma petite servante, apprêtez-vous,
Pour que nous allions à la rencontre du cloarec.
- ↑ Ce gwerz est attribué généralement au missionnaire breton Julien Maunoir, qui vivait de 1606 à 1683. Le sujet en est puisé dans l’ouvrage du jésuite espagnol Delrio : Magicae questiones. — Il a été imprimé chez M. Alex. Lédan, à Morlaix, où l’on peut s’en procurer encore le texte breton.
- ↑
Itron-Varia-ann-Nenvou,
Ma c’halon ’zo leun a ganvou !