Un gwerz composé nouvellement, — fait au sujet de la fermière de Pontalé[1].
Le seigneur de Pontalé était allé — voir la plomadec[2], à midi.
En arrivant dans le champ, — il se trouva bien étonné :
Il se trouva bien étonné, — en y voyant dix-huit corps décédés ;
En y voyant dix-huit corps décédés, — celui de sa petite servante le dix-neuvième ;
Celui de sa petite servante le dix-neuvième, — et la collation à côté d’eux, à moitié mangée.
Quand le seigneur vit cela, — il se rendit chez la fermière.
En arrivant à la ferme, — il a salué la fermière.
— Salut à vous, fermière, dans votre maison. — Et à vous, monseigneur, puisque vous êtes venu me voir.
Prenez un siége et asseyez-vous, — et tout-à l’heure vous collationnerez.
Je suis aujourd’hui fort occupée, — j’ai une plomadec.
— Ce n’est pas pour collationner, — fermière, que je suis venu ici.