Page:Lyautey - Du role colonial de l armee, Armand Colin, 1900.djvu/45

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

France, après aussi y avoir mis à profit son séjour pour le bien de sa circonscription ? Combien sais-je d’officiers, aujourd’hui en France, qui ne demandent qu’à rallier leur ancien poste et ne se consolent pas à l’idée que ce n’est pas eux qui voient pousser leurs pépinières, leurs rizières, leurs maisons ? Ils ont le mal du pays à rebours. Est-cela un facteur négligeable ?

On s’étonne parfois qu’il n’y ait pas un plus grand nombre d’officiers qui étudient les langues coloniales. Est-ce donc encourageant d’apprendre le malgache, si l’on ne doit plus l’utiliser qu’avec des Chinois ? Ce qui est au contraire surprenant, c’est que, dans ces conditions, autant d’officiers encore prennent à cœur l’étude de ces langues et, d’ailleurs, d’une manière générale, qu’autant d’entre eux se donnent comme ils le font, à plein collier, au développement de leur région, comme s’ils devaient y attacher leur vie et leur nom. Il est vrai qu’ils appartiennent, pour la plupart, à l’arme de tous les héroïsmes et de toutes les abnégations, j’ai nommé l’infanterie de marine. Souhaitons donc que les facilités les plus grandes pour la prolongation de séjour soient laissées, dans l’organisation nouvelle à tout officier dont la santé le permet : que le congé