Page:Lyndamine ou l’Optimisme des pays chauds, 1875.djvu/58

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J’en suis les saintes lois en tout. L’humeur me suffoque, et je me fais purger. Le sang abonde dans mes veines ; Dieu veut sans doute que je le garde, puisqu’il ne lui a ménagé aucune issue. Pourtant je me fais saigner, et personne ne le trouve mauvais. Que ferais-je de cette liqueur bouillante qui gonfle mes couilles, qui bande mon vit avec une force qui m’étouffe ? Oh ! cette précieuse liqueur a son issue. Mon vit en est le canal naturel ; c’est donc par là qu’il faut que je me décharge de ce poids surabondant et douloureux : la nature me l’inspire ; mais elle me fait en même temps désirer de la verser dans le réservoir qui lui est destiné. J’ai le bonheur de le rencontrer ; et l’aimable enfant qui le porte veut bien se prêter à mes vœux et tempérer avec mon suc ses propres besoins. Lui fais-je tort ? Non, sans doute ; elle dispose de son bien en obéissant à la nature. Suis-je coupable moi-même ? Cela ne peut être. Sans avoir jamais vu ni femelles, ni cons, mon vit bande et souhaite un canal qui le reçoive. Il devine que ce canal est entre les jambes d’un être dont le visage a mille grâces. Je m’y porte avec une espèce de fureur, et nous nous rendons un service réciproque ordonné par la nature, puisque la nature veut que nous expulsions toutes les humeurs surabondantes qui gênent ses ressorts. Je vais plus loin, et j’ajoute que si le moyen de se soulager manque aux deux sexes, chacun doit choisir le plus commode et le plus prompt de tous les remèdes. Une fille chaude et qui n’a point à ses ordres des pistons, peut donc s’en faire un avec son gros doigt,