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Page:Lyndamine ou l’Optimisme des pays chauds, 1875.djvu/128

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la chère malade ; on la porte sur un lit, et l’on appelle du secours et des élixirs. La charité de mon maître exerça son zèle jusqu’à la fin. Il étendit lui-même la mourante, dont les jambes se repliaient sur son corps, et ne s’aperçut pas d’abord d’un phénomène qui me fit frémir en silence.

Il était si pressé de la placer le plus commodément pour son état qu’il ne voyait qu’une infirme, sans ouvrir les yeux sur les incidents. L’on sait que cette fille avait au con un poil vigoureux et d’une longueur énorme. Ce curieux poil se détachait sous la main du géomètre sans qu’il y prît garde. Il n’en fut frappé qu’en se retirant les mains couvertes de la toison de la malade, dont la pauvre fente était si dépouillée qu’il n’en restait pas une racine. Il voulut s’approcher pour examiner la cause d’une telle révolution. Il sortit du con une vapeur putride qui le fit reculer de dix pas en hurlant. Nous eûmes enfin le malheur de voir le con s’ouvrir comme celui d’une accouchée, la matrice se tourner comme un gant et former une bourse semblable aux couilles d’un mâle. Son clitoris s’allongea proportionnellement et parut comme un vit sur son repos. L’instant d’après il se gonfla et s’allongea de trois pouces.

Cette métamorphose, dont j’abandonne la solution aux médecins, nous faisait pleurer et rire ; mais bientôt les larmes nous gagnèrent. La malade mourut dans des convulsions effrayantes, et mon maître, confondu, fut si épouvanté qu’il court encore, je crois, car jamais depuis je n’ai eu de ses nouvelles.