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Page:Lyndamine ou l’Optimisme des pays chauds, 1875.djvu/136

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sous la peau du père Adam. La belle négresse qu’il avait amenée part du fond de la chambre dès que j’en ouvre la porte, et s’avance en me faisant une révérence qui la fit plonger de trois pieds. Je n’eus pas le temps de réfléchir sur la proportion que cette révérence donnait de son corps ; elle fut aussitôt sur ses pieds, et ce mouvement vif m’étonna. Elle voulut s’approcher encore pour m’embrasser ; mais sa haute taille l’obligea de se coucher pour me frotter le minois ; et, en se relevant, elle plongea ma face sur deux tétons les plus beaux, les plus saillants, les plus fermes que Pigalle puisse imiter.

Les femmes sont ordinairement trop jalouses pour admirer les tétons de leurs rivales ; mais je fus étourdie de ceux de ma négresse, et je défie nos plus difficiles petites-maîtresses, celles mêmes qui se flattent d’avoir les fesses les plus belles, de me montrer une gouttière plus noble, plus régulière, plus profonde, que celle qui séparait ces deux monts enchanteurs.

Je me plongeai sur cette aimable gorge avec la fureur d’un mâle, et j’y étais si solidement clouée que je ne m’aperçus pas que, pendant mon extase, elle me déchargeait des voiles qui lui cachaient ce qu’elle prétendait adorer. En un mot, lorsque je m’en séparai, je n’avais plus sur le corps que ma chemise. Je lui dis que je l’ôterais moi-même et lui fis signe de se déshabiller à quatre pas de là.

Dieux ! je ne peindrai jamais les sensations dont je fus saisie lorsqu’elle s’éloigna. Il me sembla qu’elle avait une bosse sur chacune de ses fesses, qui les ren-