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  Je le possède, cette fois.
Essayons, cher Colas, s’il a bien la mesure
 Que doit avoir l’outil de la nature.
 Viens vite, viens, plonge-toi dans mes bras !
Quoi ! je pouvais guérir, et je ne savais pas
 Que je cachais ton fourreau sous ma cotte,
 Et que mon glaive était dans ta culotte !
Perce-moi, cher Colas, frotte, frotte longtemps ;
 Dieux ! je me pâme ! ah ! quels heureux instants !
 Les deux amants, charmés de cette fête,
Savourent à longs traits la commune conquête ;
  Et la nature, en dépit des cagots,
Leur apprit ce moyen de soulager leurs maux.



CONTE IV

Le CELA fêté.


   C’était un jour d’hiver.
Lucrèce rentre : — Dieux ! je suis toute de glace !
 Vite, au foyer je prétends une place.
Ah ! pour me réchauffer, il me faudrait l’enfer !
Lucrèce avait couru toute la matinée ;
 Elle avait droit d’exiger un bon feu.
  Un coin j’avais de cheminée :
Elle prend l’autre coin. La maman au milieu,
Écrivait et rêvait, écoutait, calculait.

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