Et je voudrais éviter ce malheur.
Que faut-il faire ? — Il faudrait, ma charmante,
Introduire dans cette fente
Que vous avez en bas, un vigoureux marteau,
Pour les casser. Ce remède est nouveau ;
Et je vous en fais part, prêt à doubler l’épreuve,
Si vous y consentez. — Monsieur, je suis bien neuve ;
Mais vous me paraissez connaître tous les maux ;
Et je crains la gueule des sots.
Procurez-moi ce marteau délectable,
Vous serez, à mes yeux, mille fois plus aimable,
— Je le porte sur moi : couchez-vous là, Babet.
Babet s’étend : le bon abbé bandait
Si fortement que Babet fut foutue
Au même instant qu’elle fut étendue.
Mille œufs furent cassés, et le joli conin
De Babet fut content du médecin.
Content ! que dis-je ? Oh ! notre villageoise
Souhaitait tant de devenir bourgeoise,
Que tous les jours le mâle vigoureux,
La visitait et cassait tous ses œufs.
La maîtresse s’en doutait-elle ?
Je n’en sais rien ; mais elle a des soupçons.
— Que diable fait là-haut cette femelle ?
Aimerait-elle les garçons ?
Je le saurai. Chez le pensionnaire,
Vivement, et de grand matin
Babet monte le lendemain,
Reste longtemps. — J’aperçois du mystère,