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Page:Lyndamine ou l’Optimisme des pays chauds, 1875.djvu/209

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  À leurs ordres une servante,
  Qui les contentait à ravir.
 — Fille, dit l’un, que fais-tu de ta fente ?
  La fillette baisse les yeux.
 L’autre lui dit : — Charmante, si tu veux
  Ressentir un bonheur extrême,
 Dans quatre coups… — Bon, bon, dit le troisième,
  Cette prude aurait fait le saut,
  Si j’eus cru son four assez chaud.
  — Vraiment, messieurs, s’écria-t-elle,
  Vous êtes de vilains parleurs,
  Ou d’inutiles ferrailleurs ;
  Car je crois bien que sans femelle,
  Quand même elle serait pucelle,
  Vous seriez bien moins jaseurs.
  Qu’auriez-vous ensemble à dire,
  Pour tant vous moquer et vous rire,
  Si vous ne parliez de nos cons ?
Faudrait-il pas, messieurs, lever ses cotillons,
  Pour vous plaire et vous instruire ?
 Je le pourrais, mais vous êtes trop fous,
 Trop étourdis, trop impuissants, peut-être ;
  Je prétends d’abord vous connaître.
Répondez-moi, messieurs, si je faisais paraître
 Un con sans cul, que lui diriez-vous ?
  Allons, consultez-vous ensemble.
 L’un d’eux répond : — Je lui dirais, me semble :
 « Hé ! con sans cul, parle ; que fais-tu là ? »
  — Belle réponse que voilà !