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Page:Lyndamine ou l’Optimisme des pays chauds, 1875.djvu/74

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Sachez, monsieur, qu’un conseiller ne nous tente pas ; je ne veux pourtant pas vous chasser ; avouez la vérité, et je me réserve de prononcer selon les règles de l’équité. Mon code vous est peut-être inconnu ? C’est la seule excuse que je puisse supposer pour vous pardonner.

Le robin humilié crut gagner beaucoup en découvrant les faiblesses de Foutanges ; il gâta la besogne. Foutanges fut condamnée, selon la rigueur de l’ordonnance, à perdre son poil. Je l’en dépouillai moi-même, à regret, parce qu’elle était encore jeune et que le temple était en bon état ; mais elle n’a pas continué d’être sage, et elle a été congédiée. Je dirai le pourquoi vers le temps de sa honte.

Si l’on ignorait que l’ânerie du clergé ne tombe que sur la théologie et qu’il est des plus savants dans l’art de la volupté, l’on ne se persuaderait pas que nous dûmes à ce qu’on appelle un docteur la plus savante leçon de plaisir sensuel. C’est cependant à la profonde manœuvre de monsieur l’abbé de Pilecon que nous eûmes l’obligation d’une foule de découvertes que je vais bientôt rendre publiques.

Foutanges, honteuse et dépilée, proposa-t-elle encore à cet abbé de parcourir ses charmes ? Je l’ignore et m’en inquiète peu. Ce petit sémillant, que nous n’eussions pas reconnu s’il n’avait parlé lui-même de ses bénéfices, entra dans la salle de l’assemblée dans l’instant de la visite que nous faisions régulièrement de nos pays chauds : parce qu’il était arrêté entre nous que