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Page:Lyndamine ou l’Optimisme des pays chauds, 1875.djvu/95

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jours qu’un vieux maréchal, qui me convoitait fort et qui était absolument nul, avait à peine le cul sur ce coussin tout-puissant, que ce n’est pas sans efforts que j’ai rabaissé son vit jusqu’à l’embouchure de mon canal, et alors, l’analogie du feu que je lui communiquais et de celui qu’il avait puisé sur ce merveilleux coussin relève vivement son charmant outil et m’enlève tout à coup d’un demi-pied, que le brave avait de plus que moi. Il m’a portée pendant vingt minutes autour de l’appartement.

— J’ai entendu dire, reprend aussitôt notre maman, que le maréchal de Saxe portait avec son vit un sceau plein d’eau. Celui-ci a plus de force encore.

— À merveille, répond la Culrond, mais le premier n’avait pas mis son cul sur mon coussin ; et celui-ci, une heure après la scène, retomba dans son état de vileté. Il fallut recourir au coussin pour avoir un homme qui voulait l’être encore avec moi et qui ne l’était plus.

La Culrond allait continuer, lorsque Foutanges annonça nos deux géomètres.

— Parbleu ! m’écriai-je, nous essayerons le coussin avec le petit abbé. Jamais un nom ne fut moins fait pour son homme que le sien. Où diable aller donner à un pauvre impuissant le nom imposant de Pilecon ? Je ne le lui pardonnerai que quand il m’aura portée.