jours cela à la face. Tu sais bien qu’il ne me manquait que deux points !
Mme Tatouillard (avec un petit rire agressif). — Il vous manquait bien autre chose.
M. Tatouillard (furieux). — Madame !…
Mme Tatouillard (fondant en larmes). — Ah ! je suis bien malheureuse !
M. Tatouillard (calmé). — Voyons, bobonne : calme-toi… Tu exagères. Ne suis-je pas un bon petit mari ? (se penchant vers Madame Tatouillard). — Allons, un bon baiser, pour faire la paix !
Mme Tatouillard (se reculant avec horreur). — Êtes-vous fou ? Vous n’avez pas votre gaze hygiénique de caresse, et vous parlez de m’embrasser (redoublant ses pleurs) Vous avez donc juré ma mort ?…
M. Tatouillard (excédé). — Tu me cherches une mauvaise querelle. Et tout ça, parce que je ne veux pas me porter avec toi aux prochaines élections.
Mme Tatouillard (franche). — Eh bien oui ! Puisque tu sais que cela me ferait plaisir… Mais tu te moques bien de me donner quelque satisfaction.
M. Tatouillard (ennuyé et se grattant le front). — Mais, je n’ai pas encore fixé mon programme.
Mme Tatouillard. — Comme c’est difficile !
M. Tatouillard — Mais certainement. Tu en parles à ton aise.
Mme Tatouillard. — Si tu voulais bien…
M. Tatouillard (agacé) — Si Je voulais…, si je voulais…
Mme Tatouillard. — Parfaitement. Tu n’as qu’à te faire porter, comme moi, sur la liste réactionnaire-socialiste.