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Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/107

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XV. son sou rxnsrnxcr nxnuvrs D'ENVlB·

Je n’ai nul souci de Gygès, roi de Sardes; l'envie ne s’est point emparée de mon cœur; je ne suis point jaloux des tyrans : je n`ai souci que d‘arroser ma barbe de parfums ; je n’ai souci que de couronner mon front de roses· je n’ai souci que du jour qui est. Eh ! qui connait le lendemain ? Mets à profit ce jour serein ; bois, joue aux dés, fais des libations à Lyaeus, de peur que ne survienne la maladie, qui te dise : « Tu ne boiras plus ! »

XVI. Sur lui-même.

Toi, tu redis la guerre de Thèbes, un autre les combats des Phrygiens ; moi , je chante mes défaites. Ni cavalier , ni fantassin, ni flotte ne m`ont vaincu ; c'est une armée, d’une espece nouvelle, qui lance des traits par les yeux',

XVII. Sur une coupe d'argent.

Nouveau Vulcain, tourne-moi cet argent, fais-m'en, non une armure complète (car entre les combats et moi ,` quel rapport y a-t—il? ), mais une coupe très creuse, aussi profonde qu’il te sera possible. Ne grave autour ai les astres, ni le Chariot, ni le triste Orion. Qu’el-je besoin , moi, des Pléiades et de la constellation du Bootès ? Le long de son contour fais-moi des raisins, et les Ménades qui les vendangent; et que j’y voie un pressoir plein de grappes que foulent avec le beau Lyœus l'Amour et Bathylle., et tous les trois en or.

' Henri IV, ce roi galant, commenta, sans s‘en douter, ce charmant passage d’Anacréon. Il dit au nonce du pape qui assistait à ses côtés à un ballet composé de quinze femmes les plus belles de la cour : « Ah ! monsieur le nonce, je n'ai jamais vu de plus bel escadron ni de plus redoutable que celui-là ! »