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PRÉFACE.

cables, et, malgré les travaux préparatoires et les notes d'Eschenbach et de Gessner, et les explications renfermées dans l’Aglaophamus, je n'ose espérer avoir réussi dans une œuvre presque impossible. J’ai du moins constaté la première forme connue de la poésie lyrique.

Orphée, Pindare, Anacréon, Sappho, Bion, Moschus, Bacchylide, Tyrtée, Selon, Alcmane, Stésichore, Alcée, Ibycus, Callimaque, Théocrite, n’avaient jamais été réunis dans le même volume. J’ai emprunté à Laporte-Dutheil sa traduction de Callimaque ; et j’ai complété et clos cet aréopage de la poésie grecque par le premier lyrique chrétien dans l’ordre des temps et de l'inspiration, Synesius.

Enfin, j’ai puisé dans l’Anthologie. J’en ai extrait les épigrammes de toutes les dates, de tous les genres, de tous les poëtes. Elles représentent, en une forme rapide et par l’allusion, un tableau raccourci des mœurs, des croyances, de l’esprit et de la satire antiques.

Mais il manquait à ce travail un lien commun. D’Orphée à Synésius, toutes les faces de la poésie grecque étant explorées, il fallait en tirer un enseignement, caractériser les développements successifs de cette forme : je l’ai fait dans l’Introduction. J’ai présenté les idées générales qui dominent la poésie grecque; et, dans les préfaces spéciales mises en tête de chaque œuvre, j’ai développé le caractère de chaque poëte et de chaque époque.

Ainsi dans ce volume, résumé et exposition de toutes les gloires lyriques de la Grèce, tout se tient, tout s’enchaîne, tout se complète. J’ai voulu présenter, par cet ensemble, un tableau parfait de la poésie grecque, dont la