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Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/221

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LES ·0LYMPIQUES. 207 i qui vole sur les ondes, la renommée dela victoire d’Ephnr- mostus, élancée de ma bouche, se répandra dans tout l'u- p nivers, si le destin favorable me permet de cueillir les

fleurs du jardin des Graces; car c’est à ces aimables —

déesses que nous devorïle tale

 hommes tien-

nent de la Divinité. Et s’il n’en était pas ainsi, comment Hercule aurait~il repousséî avec sa massue le tritient de Neptune, qui l’attaqua près de Pylos, bravé les traits qu’A- pollon lui lançait de son arc d’argent, et rendu impuissant dans la main de Pluton le sceptre avec lequel il précipite , les mortels dans le profond abîme du tombeau? . Mais que dis-je? quel blasphème, 6 ma bouche , oses- tu prononcer! outrager lesdieux n’est point le propre de la sagesse, mais d’une odieuse témérité; un orgueil dé- placé n'appartient qu’aux insensés. Renonce donc à ces t discours impies , et ne parle plus de guerres et de com- bats; ils ne sont pas faits pour les dieux. Adresse tes chants à la ville de Protogénie', à cette cité . où, par l‘ordre du dieu qui lance la foudre, Deucalion et Py1·rha", descendus du Parnasse, établirent leur première demeure, et, sans suivre les lois de la nature, firent nai- tre , de cailloux jetés derrière eux , un peuple entier d’hommes nouveaux dont le nom atteste l’origine‘. Mais laissons ces fables antiques, et ouvrons à nos chants une carrière plus nouvelle; la vieillesse est louable dans le doux jus de Bacchus, mais I’éclat récent de la vérité doit briller dans nos vers. La terre , il est vrai, fut cou- verte pa rune masse d’eau semblable à une mer profonde; mais à la voix de Jupiter cette eau rentra dans les abîmes qui lui sont destinés. Tes ancêtres guerriers, ô Éphamxos- tus, fiers du sang du fils de Saturne, qu`ils tenaient de ~ * Fille de Deucalion. ' Pyrrlu, épouno de Deucalion et tllle de Pandore. , ' Cette étymologie est perdue pour notre langue. Ovide t dit : . . . . Unde homlaee, durum |eu¤s. p l . l L