Aller au contenu

Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/264

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

2w PINDARE. maison de Battus connaissent la justice de Démophile. Jeune homme parmiles jeunes hommes, vieillard par la , _sagesse de ses conseils, il·ne prostitue point sa voix a la l médisanœ ; il sait combien est odieux l’homme ami de l l’in jure, et jamais les gens de bien n’ont trouvé en lui un i contradictcur. L’occasion ne se présente aux hommes que i pour un instant : prompt a exécuter ce qu’il a entrepris, i Démophile sait la connaître et la saisir, sans courir après elle, comme un esclave. i Le plus cruel des maux est, dit-on, de connaître le bonheur et de n’en plus jouir. Tel est celui que souffre Atlas ‘; loin de sa patrie, privé de ses richesses, il lutte i contre le ciel qui l’accable de son poids; son tourment dure encore, il est vrai, mais Jupiter il délivré de leurs chaînes les Titans aussi coupables que lui. Ainsi le·vaiS- i seau dela vie est forcé de changer ses voiles, quand le vent de la prospérité a cessé de souffler. l Après avoir épuisé la coupe du malheur, Démophile “ désire de revoir enfin sa maison, de se livrer à l’aimable gaieté des festins près de la fontaine d’Apollon, et de faire résonner sa lyre harmonieuse au sein du repos et parmi des concitoyens qui le chérissent, sans faire aucun tort à personne etsans en recevoir des autres. Puisse-t-il, o Ar- césilas! te raconter quelle source de chants divins il a trouvée dans Thèbes, qui lui a_donné l’hospitalité Z î Changé en montagne par Persée qui lui montra la tète de Méduse; il fut chargé de porter le ciel sur ses épaules. , · •O•