Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/352

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ass ,. ·r1-rizocmsra. l‘autre ses regards enivrants; et ses adorateurs, les yeux humides d'amour, se tourmentent en vain. Au milieu on voit aussi,un rocher esearpé, sur lequel ` un vieux pécheur, encore plein de virilité , traine à la hâte, et non sans peine , un immense filet qu’il veut jeter ai la met. On croit voir ses péniblesellorts : sur son cou nerveux nes veines se gontlent, et l’âge,a blanchi son front sans affaiblir son corps. · . Non loin de ce vieux marin , une vigne plie sous le poids de ses raisins·pourprés. Un jeune enfant la garde , assis sur un tronc d’arhre. Près de lui sont deux renards: l'un se promène parmi les ceps, se gorgeant des grappes mûres; l’autre assiége la panetière du berger et ne veut s’éloigner qu’après avoir dévoré tout son déjeuner. Ce- pendant le petit gardien tresse avec du jonc et de la paille un piége pour prendre des cigales , et semble moins occupé de sa panetière et des raisins, que du plaisir qu’il prend a son travail. ` Une molle acanthe embrasse aussi cette coupe, vrai l chef-d’œuvre étolien. I'ai donné en échange , à un pilote de Calédonie , une chèvre et un énorme et délicieux iro- mage. Elle est toute neuve, je ne l’ai pas encore appro- chée de mes lèvres , et je te la donnerai sans regret, si tu me répètes ce chant admirable. Je ne suis point jaloux A de ton talent. Allons, mon cher Thyrsis, commence; ne 4 réserve pas tes chants pour l’oublieux empire de Pluton. jrnrnsis. (ii emœ.) , a Commencez, Muses chéries, commencez un chant bucolique; je suis Thyrsis de l’Etna , ma voix est la voix de Thyrsis.' ‘ « Où étiez-vous , 6 nymphes! lorsque l’am0ur consu- mait Daphnis? Dans les riantes prairies qu'arrose le Pé- née, ou bien sur le Pinde? car vous ne vous délassiez ni sur les bords du majestueux Anapus, ni sur la cime de l'Etna , ni dans les ondes sacrées de l’Acis.