Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/36

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

invisible, mais tu veilles toujours à tous les enfantements. Tu prends pitié de ceux qui sont difficiles et tu te réjouis de ceux qui se multiplient. C'est toi qu'invoquent les femmes enceintes, toi qui peux apporter un allègement à leurs souffrances, car c'est toi qui toujours veilles sur la partie de la femme où cesse le sein. Ô Artémise bienveillante, de qui dépendent les heureuses délivrances, accorde-moi une agréable progéniture ; préside aux douleurs des femmes qui accouchent, et conserve-les comme les conserve Junon l'excellente protectrice.


II. LE PARFUM DE LA NUIT.


Je t'invoque, ô déesse qui engendres les dieux et les hommes. La nuit est le principe de toutes choses. Écoute-moi, grande déesse, tour à tour voilée d'obscurité ou couverte d'un brillant manteau d'étoiles. Tu aimes les lieux habités par le sommeil silencieux et par l'agréable paresse ; bonne déesse qui te plais aux festins, mère des songes ennemis de toutes les inquiétudes, et du repos la plus douce de toutes les choses. Amie de tous, précédée du crépuscule, tu habites tour à tour la terre et le ciel ; tu viens du Tartare et tu retournes à l'Orcus en chassant devant toi la lumière, car les lois éternelles t'y contraignent irrévocablement. Sois présente à nos chants, ô vénérable déesse aimée de tous, écoute les humbles prières de ceux qui te supplient ; déesse, viens à nous en fuyant les images incertaines du crépuscule.


III. PARFUM D'OURANOS. — L'ENCENS

.

Ouranos, père de toutes choses, partie éternellement agissante du monde, principe et fin de tout l'univers, toi qui fais rouler la terre dans des cercles immenses, demeure des immortels qui tournes en tourbillonnant dans les sphères infinies, dieu céleste et terrestre qui gardes et