Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/467

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” IDYLLES. M8 sent et s’attachent à ses pas. Si quelque esprit insensible . les suit, elles s’éloignent et refusent de Pinstruire. Mais un homme, le cœur agité par l’amour, fait-il entendre des chants harmonieux, alors toutes vers lui s’empressent de se rendre. Je puis dire , moi, que tout ceci est la vérité; , car si je célèbre un autre mortel ou quelqu'un des dieux, ma langue balbutie et ne chante plus eomme auparavant; mais si je reviens à l’amour et à Lycidas , les vers les plus heureux coulent de ma bouche avec abondance. v. - Si mes vers sont bons, n’y a-t-il pas assez pour ma gloire dans ceux que jusqu’à présent la Muse m'a dépar- tis? N’ont-ils aucun agrément, pourquoi travailler davan— tage? Si Jupiter ou la Parque aveugle nous eut donné une double carrière à fournir, l’une au milieu de la joie au des plaisirs, l’autre dans les travaux accablants, alors peut-être on pourrait, après les fatigues, jouir enfin de quelque repos. Mais puisque les dieux n'accordent aux hu- , mains qu’une vie si courte et si éphémère encore , pour- quoi donc, insensés, nous épuiser en peines et en tra-· vaux T Jusqu’à quand donnerons-nous aux arts et au gain toutes les heures de notre vie , ambitieux de richesses tou- jours plus grandes? Avons—nous donc oublié que nous sommes tous nés mortels, et que, par l’arrêt du Sort, notre vie n’est qu’un moment rapide ?... · · vr. p _ CLÉODAMUS ET mrnson. · cmëonsnns. Du Printemps, ô Myrson! de l'Hiver, de l’Aut0mne, ou de l'Été, lequel t’est le plus agréable? lequel aimes-tu mieux voir arriver? Est-ce l`Été , lui qui mûrit tous nos travaux? est-ce le doux Automne, lui qui soulage la füm