Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/533

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' ` i _ Y I. i S NESIUS. ~ * l·lYMNES,, ” TRADUlTSr PAR M, ERNEST FALCONNET. W · vu: nn svrdzsws, ùvàouz nn rromuxxs. u Voici, dans l’ordre des temps, le premier poëte qui se soit inspiré des vérités du christianisme. Ses œuvres portent également les , traces des doctrines philosophiques de Platon , recueillies et modi- flées par l’école d‘Alexandrie: comme croyance et comme poésie, Synésius mérite une sérieuse attention. Dans les temps primitifs, la poésie fut toujours cosmogonique; elle fut sacrée. Orphée nous apparait a l’aurore des religions, comme à l’aur0re de la poésie. Plus tard, avec xtœeget Tyrtée, elle sanctilia le foyer de la patrie; elle lit du sol natal une divinité; elle devint nationale et doublement sacrée pour le peuple. A cette date appartient l’hymne de Callistrate sur Harmodius et Aristogiton, les vengeurs des droits populaires. A cette date encore les poésies de Solon , poésies poli- tiques et sociales, qui'n'étaient que les commentaires de ses lois. Les philosophes de l’antiquité sont d’accord sur cette origine de la v<>è¤i¤·.P de rières; es por tent le nom d’h mnes. Lois, liv. III.

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de Séville, nous expose longuement la formation dela poésie pri- mitive* : « Pour ce qui concernait le culte des dieux, les hommes dé- « ployèrent la plus grande magnificence. Ainsi, de même qu'ils « avaient élevé à ces dieux des temples plus beaux que leurs de- « meures et des statues d‘une grandeur plus qu’humaine , de même « ils pensèrent qu’il fallait employer, pour les honorer, un lan- « gage en quelque sorte plus auguste. Ils célébrèrent donc leurs « louanges avec des expressions plus brillantes et une harmonie ' Saint Isidore, Orlgtnc, llvrc Vil, p. 1.