Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/538

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sm srsvicsius. yeux éteints. ll reste dans le cœur de ceux qui sont tom- bés sur cette terre, une force qui les rappelle aux cieux , , lorsque échappés des flots de la vie, ils entrent dans cette route sacrée qui conduit au palais du Tout-Puissant. Heureux qui, s'arrachant aux aboiements de la matière, et secouant les terrestres liens, monte vers Dieu d'une course rapide! Heureux qui, libre des fatigues et des sou- cis de la terre, s’éIançant dans, les voies célestes, a pu i scruter les profondeurs divines! C`est un noble effort de livrer son ame aux ailes rapides , des célestes desirs. Que l’ardeur de connaître les choses intellectuelles te soutienne. ' I.e Père céleste s’approchera de toi et te tendra la main. Un rayon précurseur brillera sur la route, et t’ouvrira l‘horizon idéal, source de la beauté. Courage, ô mon amel abreuve~t0i aux sources éter- nelles; monte par la prière vers le Créateur, et abandonne la terre. Bientôt tu seras unie au Père céleste, tu seras Dieu dans Dieu méme. n. Voici la lumière, voici l’aurore, voici le jour, qui bril- lent encore après les sombres ténèbres. , Célèbre encore, ô mon amel célèbre en un hymne ma- tinal ce Dieu qui a donné son éclat au jour, et à la nuit son cortége d'étoiles, chœur harmonieux de sphères gra— vitant autour du monde. L’éther est placé sur le feu le plus pur : il s’étend comme un voile sur la matière épandue, aux lieux où la lune majestueuse fait rayonner son disque argenté. Au-delà le huitième cercle des constellations, se trouve un espace abandonné par les astres', où roulent des sphères qui sentremélent. Là une vaste intelligence étend ses blanches ailes jusqu’aux extrémités du monde céleste. Les êtres intellectuels, mais quoique isolés, reposent dam les régions en-deçà, au milieu d’un solennel silenoe.