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Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/570

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XLV. SUR LE MÊME SUJET.

De Pallas.

O brève volupté de la vie ! Oh ! plaignez-vous de la rapidité du temps ! assis ou couchés, en repos ou agissant, qu’importe ? Le temps court, il court contre nous malheureux mortels, et il apporte avec lui la mort, ce terme de la vie de tout homme.

XLVI. SUR LE MÊME SUJET.

D’un inconnu,

Jouissez du temps : tout vieillit vite. Une saison suffit pour faire un bouc d‘un agneau.

XLVII. SUR UN LUTTEUR.

De Lucillius.

Ulysse rentrant dans sa patrie , après une absence de vingt ans, fut reconnu par son chien Argus ; mais toi, Stratophon, après quatre heures de pugilat, tu es devenu méconnaissable non-seulement au chien, mais à la ville tout entière. Si tu veux regarder ta figure dans un miroir , tu diras toi-meme : « Non , je ne suis plus Stratophon. »

XLVIII. SUR UN COUREUR.

De Lucien.

Si tu es rapide au festin et lent à la course, mange avec tes pieds et cours avec ta bouche.

XLII. SUR LES ASTROLOGUES.

De Lucillius.

Les astrologues ont tous prédit au père de mon frère une longue vie : leurs oracles étaient unanimes sur ce point. Le seul Hermoclide le lui annonça qu’il mourrait d’une mort prématurée ; mais il le lui dit quand nous le pleurions déja, mort dans la maison paternelle.