Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/585

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cxv. SUR UN PRINCE INDIGNE DE SON RANG.

La Fortune t’a grandi jusqu’à ce rang élevé, non pas que tu le mérites , mais pour montrer ce qu’elle peut faire, même d’un homme comme toi.

cxvi. SUR LE TEMPS

De Pallas

La rose vieillit en peu de temps. Dès qu’elle a passé, cherche la rose, tu ne trouveras qu’un bouton fané.

cxvii. SUR LE MÊME SUJET.

De Pallas.

Nous renaissons chaque jour quand la nuit se retire, et nous n’avons plus rien de notre première vie. Dépouillés de notre existence d’hier, nous en commençons une nouvelle. Ne dis pas que tu as tel nombre d’années, car les années écoulées, tu ne les a plus.

cxviii. SUR LA VERTU.

Ne te laisse pas éblouir par la faveur d’une fortune opulente; ne laisse pas abattre la liberté de ton esprit par les chagrins. La vie est agitée par des vents contraires ; elle roule ainsi, entraînée à des extrémités opposées. Mais la vertu est inébranlable; elle seule peut sillonner avec confiance les flots de la vie.

cxix. SUR L'AMOUR.

Jupiter disait à l’Amour : « Je peux, si je le veux, t’enlever toutes tes flèches. — Et moi, lui répondit le dieu, je te permets de t'armer de ta foudre, et tu deviendras encore un cygne, si je le veux. »

cxx. SUR DES SOLDATS MUTILES.

L’un avait perdu ses membres, l’autre ses yeux; mais , tous deux réunis, et s’entr’aidant, suppléèrent aux cruautés de la Fortune.