Page:Lyriques grecs - traduction Falconnet.djvu/75

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Les riennes. et en avent, je tnmbai d’abord sur le visage; mais aussitot ie the relevai et je les poursuivis. Arrivé au sommet de la montagne, elles prirent leur vol plus rapide qu'un trait en battant bruyamment des ailesielles avaient été el`; travées par la vue d’un serpent horrible entr’ouvrant sa gueule ellroyable et'mortelle, et se précipitent d’un hétre antique et couvert de branches épaisses. Je m’approchni et je ne le vis_pas, car mes yeux suivaient attentivement les oiseaux; je ne le vis pas avant que sa téte élevée , se dressent sur la terre, ne m’avertit de sa présence. Cer- tainement il était prêt à me tendre un piege horrible. Mais si quelqu’un m’eût vu retournant sur mes pas et m’en- fuyant avec rapidité, il n’eût pas pensé que les perdrix aux pieds rapides eussentpu me suivre; il n’eût pas pensé que mes jambes étaient encore jeunes et débiles. La peur ‘ me donna l’impétuosité de l’aigle et de l’orag'e. La mort était à mes talons; souvent la guouledu monstre atteignit Fextrémité de mon vêtement; la bête immense me glaça de son souflle empesté : j’étais perdu si je n’eusse eu lfi- déc de me réfugier à un autel que les anciens avaient bdti à- Phébus. —Un tronçon d'olivier déraciné, et que la flamme avait ménagé, était encore là; je le saisis et je le dirigeai contre la tête menaçante du dragon. Le monstre fut en- flammé de fureur quand il me vit décidé à la défense; il se roula en rond, tournant ses reins flexibles en mecum-; bles spirales. Les cercles se développaient ainsi les uns sur les autres. Puis, dressent sa tete, il l’éleva en siftlant au-dessus de l’autel, et ce bruit couvrit l’éclat de ma voix. Jofrappai rudement la tête du monstre, et du coup mon arme fut brisée. ll n’était pas dans ma destinée de venir à bout de cette bête féroce. Alors deux chiensappartenant à mon père, et quej’avais toujours traités avec douceur, neconnurent ma voix. Ils quittèrent les troupeaux qui paissaient loin de là et s’élancèrcnt a mon secours. Le dragon se précipita sur eux : aussitôt je pris rapidement la fuite à travers les champs. De même qu’un lièvre ti- · 6